J’aurais un jardin,
Avec un carré de rêves oubliés.
Des rêves d’enfant , à tiges longues et graciles,
Des rêves de vieilles variétés…
Des rêves de quand je serais grand, les plus difficiles
Et des ciseaux rouillés
Pour couper les fleurs fanées
Avec des allées faites de pierres blanches,
Des journées ou des moments à ne pas oublier,
De grandes pierres plates en habit du dimanche,
Que jamais la mousse du temps ne viendra souiller…
Et un arrosoir , par la vie cabossé,
Qui fuit de toutes ses larmes
Avec un sentier bordé de sourires d’enfants
Qui s’en ira là bas, vers je ne sais où, je ne sais pas,
Qui me perdra dans mon jardin avec ravissement,
Tout au fond de ma vie jusqu’à mes derniers pas…
Et une vielle cabane tout au bout de l’allée,
Porte en planches grande ouverte sur le matin
J’aurais quelques plants d’heures de douce quiétude
Qui égraineront au vent en minutes de bonheur,
J’aurais une treille aux grappes d’anciennes habitudes,
Où je m’abreuverais de rosée fort tôt le matin…
Et un arbre aussi…grand lecteur de nuages,
Avec du vent pour lui tourner les pages….
J’aurais un…mais chut…n’entends tu pas ?
Est ce un oiseau qui gazouille…
Ou la poésie qui parle tout bas….
Nous avons un jardin….