MA PRINCESSETu n’es plus une enfant, mais pas tout-à-fait femme,
Tu files ton trousseau entre les doigts du vent,
Dans ton regard où vit un peu de vague à l’âme,
Je vois souvent briller un petit vers luisant.
Lorsque je pense à toi, adorable tigresse,
Où que j’entends fuser ton rire de cristal,
Je sens monter en moi une infinie tendresse,
L’argent, l’or, à mes yeux, ne sont que du métal.
Je te connais si bien, adorable princesse !
Une hirondelle vit dans le fond de ton cœur,
Dans l’iris de tes yeux, où perle la hardiesse,
Je vois souvent danser un papillon moqueur.
L’amour te vêtira, te dévoilant ses charmes
Comme un filet d’eau pure baptise le printemps ;
Mais, au premier chagrin, à la première larme,
Tu te consoleras dans les bras de maman.