ORAGEL’horizon s’obscurcit et les cieux se déchirent,
Un éclair zèbre l’aube emporté par le vent
Et le Maître des lieux, avide et palpitant,
Se grime des joyaux indécents du désir.
Tel un lion ombrageux qui rugit et qui gronde,
Eole vient dompter les chevaux du jusant,
Rien de ne peut endiguer la fougue ou le mordant
Qui roule son fracas et rebondit sur l’onde.
Les goélands transis à l’élan somptueux,
Sur les bords du Léthé, chenal impétueux,
Glissent dans les clameurs d’Océan Pacifique.
Dans ce décor divin que l’écho seul défie,
La vague s’enhardit, étalon magnifique,
Puis, vient s’écarteler sur les rochers…meurtrie.