LE MONDE A MA FENETRENon, je ne verrai plus le monde à ma fenêtre
Où jadis l’horizon me semblait radieux,
Au lieu de me faner, j’ai choisi de paraître,
Mais, je n’ai récolté que le courroux des cieux.
La pluie, tambourinant aux vitres de mon âme,
N’a réveillé, en moi, aucune contrition,
Pourtant, il a suffit d’un peu de vague à l’âme
Pour que mon corps dompté s’en aille en perdition.
Au sein du firmament, l’univers n’est qu’un leurre
Et je sais bien qu’un jour je n’existerai pas,
Au secret de ma nuit, je compterai les heures
Qui me sépareront de la vie au trépas.
J’ai mis mon âme au clou et mon cœur en jachère,
Repris mon baluchon, enfilé mes guenilles,
Et si j’ai fait cent fois le tour de cette terre,
Je n’ai jamais trouvé où le soleil ne brille.
Je ne suis qu’un caillou, je ne suis qu’une pierre,
Dans ce monde maudit où tout va de guingois,
Tant que mes violons joueront à vous déplaire,
Aucun soleil, vraiment, ne brillera pour moi.