La ville s’anime peu à peu, comme chaque jour, à la même heure. Les appartements vomissent peu à peu les honnête gens qui se rendent sur leurs lieux de travail, où au bistrot. Quelques marginaux ont d’autres activités, mais ils me laissent pleinement indifférent. Il y a ceux qui reviennent du travail, où du bistrot. Ils se font ingurgités par leurs immeubles et réapparaîtront plus tard. Peut-être ? Moi, je cumule le travail et le bistrot, c’est comme ça que je veux vivre ma vie. Pas de femme dans ma vie, je me demande de toute façon quelle place elle y tiendrai. Dans un couple, il y a un qui ment, et l’autre qui s’ennuie... Je crois qu’elle ne s’amuserai pas beaucoup. J’ai des maîtresses, mariées de préférence, à qui je ne demande pas de quitter bonhomme. C’est par hygiène, et pour le plaisir. Peut-être que déjà ici, vous pensiez que ma vie est d’un triste à pleurer. C’est votre avis, je m’en satisfais très bien comme ça de ma vie. Pas d’enfant, pas de chien, pas de chat. Quoique, j’aime les chats, c’est pour cette raison que je n’en ai pas, ni d’enfant et surtout pas de femme. J’aime trop les femmes pour faire ça à l’une d’elle. Se serait cruelle, ce n’est pas pour moi. Je n’envie pas les gens heureux, ils ne me dérangent pas au demeurant. Je sais qu’un jour ils seront tristes, si ce n’est déjà fais... Je suis égale, tant d’humeur, que de caractère. Les gens qui me connaisse un peu vous dirons que je suis parfois un peut bourru. Ceux qui me connaissent bien diront qu’il au raison, à un point qu’il n’imagine sûrement pas. Je suis un peu pudique lorsque je ne connais pas les gens.
Comme toutes les personnes qui travail, j’ai droit à des vacances légale. Alors j’en profite, je vais à loisir au bistrot. Mais pas le matin, je suis un client du soir. Il y a trois grands types de client dans les bistrots. Ceux du matin, qu’il soit boissons chaude où alcool (où les deux), c’est là qu’ils commencent leurs journées. Les églises sont fermées de nos jours, le bistrot est très naturellement devenu le palliatif équilibrant. Le monde fonctionne sur le modèle des vases communiquant, il doit en permanence résulter un équilibre. D’où, naissance du palliatif équilibrant. Dans le cas qui nous occupe, le bistrot. Ces clients du matin on besoin, réellement, au sens de dépendance, d’effectuer le pèlerinage qui les mènera sur jusqu’aux lieux de culte. Une béquille pour la tête et la vie continue. Moi, j’y vais pour mater, le public du soir. Notez que je suis fort semblable à eux, je me mélange avec et il m’accepte. Mais moi je prends du recul, cela ne fait en rien de moi un être supérieur, je suis différent, c’est mon secret et je le garde jalousement.
(à suivre)
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